Quarantaine mythe et réalité

Là, je dois dire que l’on atteint les sommets du grand n’importe quoi!

Les meilleurs conseilleurs sont (évidemment !) ceux qui ne vendent pas de carpe koi.

Si vous achetez une carpe koi, soit vous faites confiance  à la personne qui vous le vend ou pas …..

Si pas, changez d’endroit, personne ne vous oblige; allez ailleurs!

La quarantaine devrait, à en écouter certains, sous-entendre un nombre de jours au moins égal au chiffre en question (40!) donc si je comprends bien ça s’applique de la même façon, puisque c’est le même terme(!), aux équins, aux ruminants et aux perroquets roses de Papouasie…Un lapin, n’a pas forcément de dactylogirus, mais sans tenir compte d’aucune réalité  lui incombant on va donc lui appliquer les mêmes contraintes! (le lapin est, peut-être, un mauvais exemple, je ne connais rien au lapin!Mais j’aime bien les lapins, le syndrome Bugs Bunny)

J’ai même pu lire que certains préconisaient « un an(!) » de quarantaine….A mourir de rire!

Ce n’est plus de la quarantaine, c’est de l’isolement sensoriel!

Lorsque vous achetez un poisson, quel qu’il soit, l’aspect visuel est évidemment primordial…

Hormis les faibles rougeurs normales de stress, dues à la manipulation, il faut bien regarder si le poisson n’a pas d’atteintes ou de nécroses  cachées sur le corps .

Cachés ne veut pas dire que l’affreux vendeur a demandé aux bactéries de se développer là où on ne les voient pas, mais qu’elles ne sont pas directement visibles, même pour lui!

Mettez le poisson dans un bol, et faites le manipuler, n’y touchez pas vous-même(!) et regardez.

Regardez votre carpe koi

Vous avez des yeux, servez-vous en!

L’étape suivante, et amusante, c’est que chacun est persuadé que chez lui c’est mieux!

C’est humain, donc pas forcément rationnel!

Alors donc, votre bac de quarantaine , puisqu’il est intronisé bac de quarantaine, comme si ce seul nom garantissait une sécurité quelconque, est l’endroit le plus sûr du monde .Ben tiens!

Pas moyen à un pauvre aéromonas de venir jouer dans cette enceinte, vous en êtes sûr!

Après avoir bien contrôlé que vos poissons n’avaient pas de parasites externes (en général, on contrôle toujours ces derniers) il faut aussi penser aux parasites internes!!!Ceux ci sont pourtant coupables d’un bon nombre de poissons ascétiques, du poisson qui crève sans marque extérieure et qui semble en bon état, à part peut-être un abdomen gonflé…

Ben oui, là, pour le coup, les kois n’ont rien de bien différent des autres animaux!

Donc, si votre poisson n’a pas de parasites à l’immersion il n’y a plus qu’un aspect à affronter c’est la vilaine bactérie.

Maintenez le 7/10 jours dans cette magnifique quarantaine (évidemment équipée d’ un filtre bassin opérationnel!!

Oui, on ne met pas son filtre en marche uniquement quand le poisson est là….) à un minimum de 16°C .

Si pas de développement de bactériose après cette période, direction bassin!

Taille de la quarantaine

Il a moins de risque à évoluer dans un bassin qui tourne depuis un moment avec un volume d’eau suffisant qu’à rester dans une enceinte minimaliste et stressante.

Bien sûr, vous y aurez adjoint, sur des conseils éclairés, un poisson qui lui servira de compagnon d’infortune, poisson qui , j’en suis sûr, n’est porteur de rien du tout, c’est évident!

Gardez un poisson deux mois à l’écart, pour le plaisir de se faire plaisir, et tentez de prouver au reste du monde bouche bée, ô combien on fait attention, ça s’apparente plus à de la masturbation intellectuelle qu’au moindre début d’approche d’une réalité scientifique!

Le KHV virus de la carpe koi

Il y a aussi l’affreux KHV, mais là les périodes de chauffe supérieures à 23°C sont déjà de 15 jours à chaque fois et entrecoupées d’une période de repos inférieure à 16°C de 2 semaines également….Là , c’est déjà plus compliqué et très déstabilisateur pour le poisson.

Les recherches doivent se passent en laboratoires d’analyse et doivent être effectuées en amont (comme elles le sont au Japon) par un organisme d’Etat.

Les gadgets existants sur le marché ont, certes, le mérite d’exister, et c’est déjà ça, mais, malheureusement, ne prouvent rien. 

La PCR ne prouve rien (ou pas grand chose) puisqu’il faut une quantité importante de virus sur les tissus analysés pour que ceux-ci  soient utilisables réellement. Donc un résultat négatif ne prouve pas forcément grand chose.

Souvent sont utilisés des morceaux de tissu provenant d’une carpe vivante qui vient « d’attraper » le virus ou des parties mal prélevées ne présentant pas assez de virus.

Les reins et, une partie, des branchies sont, apparemment, les places de présence effectives du virus.

On utilise donc le RTPCR qui est une technique permettant de détecter des quantités plus faibles de souche virale.

Mais, là encore, les résultats sont sujets à caution puisque si par exemple le virus est en phase de dormance (T globalement inférieure à 18/20°C) rien n’apparaitra…

Au Japon la NPIWFES est en charge des contrôles et ne plaisante pas!

Si un cas est détecté les mesures adéquates sont prises , sinon les poissons sont expédiés , et à partir du moment où le revendeur, dans nos pays,  joue le jeu et ne mélange pas ses poissons avec d’autres pays de provenance , vous avez déjà une bonne sécurité primaire.

Le 100% pas de problème garanti n’existe pas avec du vivant hormis la possession de carpe gonflable en plastique qui,  à mon humble avis, va être moins plaisante.